On attend pour le mois d’octobre le dernier-né de Denys Arcand au cinéma, Testament, qui est porté par une distribution pour le moins relevée, laquelle comprend à peu près l’entièreté du bottin de l’Union des artistes. Autant les vieux complices du cinéaste de 81 ans (Pierre Curzi, Rémy Girard, Yves Jacques, Gaston Lepage, etc) que de nouvelles étoiles (Charlotte Aubin, Geneviève Schmidt, Guillaume Lambert, Marie-Soleil Dion, etc) en seront. Apprenez-en plus ici.
Du lot, un nom retient l’attention : celui de Marie-Mai. Denys Arcand, qui a autrefois offert des rôles d’envergure à des Maripier Morin (La chute de l’empire américain) et Stéphane Rousseau (Les invasions barbares) qui, au moment de jouer pour lui, avaient peu d’expérience au septième art, a récidivé avec la chanteuse et animatrice de Big Brother Célébrités. Et il se dit absolument ravi de son choix.
« C’est elle qui a dit à Denise (Robert, sa productrice et conjointe) qu’elle aimerait jouer. Elle n’avait jamais joué. Denise a relayé ça à ma directrice de casting, qui m’a appelé aussi… On lui a fait faire des auditions pour de petits rôles. Et Marie-Mai s’est révélée absolument merveilleuse! C’est un talent naturel incroyable. Elle est vraiment particulière. On s’est donc dit qu’elle serait peut-être meilleure pour un plus gros rôle. Elle a fait d’autres auditions, elle a été très patiente. Ç’a été un processus un peu long. Et vous allez voir, elle est splendide! », a promis le chevronné réalisateur.
Pourquoi Denys Arcand aime-t-il ainsi « donner des chances » à des personnalités de tous horizons dans ses films, et montrer des facettes de leur personnalité que le public ne connaît pas encore?
« C’est un petit bassin, au Québec. Ce sont toujours les mêmes acteurs. Quand on regarde la télévision, qu’on passe d’un canal à l’autre, ce sont les mêmes personnes, tout le temps! On essaie de faire quelque chose d’un peu original, d’aller chercher du monde nouveau que les gens n’ont pas vu dans ce type de rôles-là. »
Quant au propos exact de Testament, qu’on ne résume qu’en quelques mots en évoquant la recherche de repères d’un homme âgé (Rémy Girard) en notre ère de rectitude politique, de protestations, de faux scandales et de militantisme, Denys Arcand n’en révélera rien de plus. Sinon qu’on y reconnaîtra son habituel ton de critique social acide.
« On ne change pas, rendu à mon âge! On ne fait que des variations sur un même thème... » Et est-ce qu’on s’améliore? « On essaie! », a blagué le vétéran créateur, pendant que sa conjointe, Denise Robert, éclatait d’un grand rire à ses côtés.
Croisés sur le tapis rouge de la première d’Echo, du Cirque du Soleil, Denys Arcand et Denise Robert nous ont parlé de leur grand garçon, Carter, qui s’affichait avec eux pour l’une des premières fois à cette occasion.
