Après Normand Brathwaite, c'était au tour de Michel Barrette d'être taquiné par ses amis et collègues du milieu artistique. Même son fils Olivier était de la partie.
Son complice Gildor Roy, de son côté, animait les festivités. Eux qui se sont connus sur le plateau de Fais-moi un dessin et qui ont partagé l'écran pendant 8 ans dans Km/h entretiennent visiblement une belle complicité. Le futur animateur de La tour n'a pas, malgré tout, réfréné son côté malicieux. « La vie de Michel c'était Rapide et dangereux, astheure c'est plus arthrite et radoteux », a-t-il notamment lancé. Il a offert une introduction conviviale et acidulée qui a lancé la soirée de belle façon. L'acteur a conclu avec une ligne qui a fait éclater la salle d'un rire sincère : « Merci de m'avoir permis de vivre pendant 8 ans avec Km/h. Grâce à toi j'ai un beau chalet, mais je l'ai meublé avec District 31 ».
Dominic et Martin ont été les premiers invités à prendre la parole. Le duo est notamment revenu sur cette fois où Michel Barrette devait être metteur en scène sur un de leurs spectacles, mais était, finalement, tellement occupé qu'il a dû abandonner son poste. Martin a aussi raconté qu'il avait déjà battu l'humoriste sur une piste de course, ce qui avait été difficile à accepter pour le grand amateur de voitures. France Castel s'est ensuite présentée au micro. L'actrice, qui n'a pas l'habitude des monologues humoristiques, avait un très bon timing comique. Elle a précisé que Michel Barrette et elle formaient une équipe redoutable : celui qui radote et celle qui ne se souvient jamais de rien. La comédienne a aussi bien fait rire l'assistante en affirmant haut et fort que le fils préféré de Barrette était Jonathan, le plus jeune, puisqu'il parlait continuellement de lui et pas des autres.
Billy Tellier a, de son côté, abordé les nombreuses collections de Michel Barrette, mentionnant entre autres qu'il était souvent « 3 coups en retard ». « Il a le scooter de Michael Schumacher, c'est comme si j'avais la raquette de tennis de Wayne Gretzky », a-t-il lancé, créant une image très forte pour l'assistance. Ses énumérations étaient souvent accompagnées de photos qui accentuaient la force comique du numéro. Un de ses meilleurs gags était en lien avec le fait qu'il accumule beaucoup d'objets ayant appartenu à des vedettes : « on fait des documentaires pour savoir y'est rendu où Serge Thériault : libère-le Michel! »
Son fils Olivier a aussi profité de la tribune pour chahuter son paternel. Même s'il était visiblement très nerveux, il s'est remarquablement bien débrouillé. « Des fois, mon père me raconte la fois où ma mère a accouché de moi, on dirait presque qu'il y était », a-t-il balancé. Simon Delisle suivait. « Très content d'avoir été invité au roast de la FADOQ », a-t-il dit d'entrée de jeu. Celui-ci a aussi principalement abordé les origines saguenéennes de l'humoriste. Michel Boujenah a quitté sa France pour participer au bien-cuit de son ami. Son texte portait justement sur ce long voyage en avion auquel il venait de se soumettre pour être là et du rêve qu'il a fait en direction du Québec. Il s'est imaginé qu'il se promenait en voiture avec Michel Barrette et que celui-ci ne parlait pas et l'écoutait : de la pure fiction.
Pour terminer, Laurent Paquin avait la tâche de parler du personnage de Roland Hi Ha Tremblay. Il a livré l'un des numéros les plus solides de la soirée. « Une personne qui doit enlever ses dents pour gagner sa vie, ce n'est pas un humoriste, c'est une vieille pute », a-t-il notamment affirmé. Son humour caustique et ses réflexions imaginées lui ont valu une ovation debout.
Somme toute, on peut parler d'une soirée un peu moins forte que la précédente, mais certainement divertissante.
Les grands bien-cuits ComediHa! seront disponibles en décembre prochain sur la plateforme VRAI.