Pour cette huitième soirée de spectacle en intérieur, le FEQ proposait une touche de folk toute québécoise.
C'est le très sympathique Tire le Coyote, avec son trémolo distinctif, qui a attaqué la soirée avec son lyrisme littéraire et musical enivrant. Celui qui n'avait pas de tournée de prévu lorsqu'il a reçu l'appel du festival d'été a tout de même accepté de monter sur scène, impatient de retrouver son public. Son plaisir était effectivement contagieux.
Il a enchaîné plusieurs titres de ses quatre albums studio, dont « Toit cathédrale », « La fille de Kamouraska », « Confetti », « Chanson d'amour en sol standard » et « Le ciel est backorder », en plus de quelques reprises, qu'il a enregistrées sur un EP (Le temps des autres l'hiver) l'hiver dernier avec son complice Jeannot Bournival. On a donc pu entendre sa version planante de « Les oiseaux faussent aussi » d'Avec pas d'casque ainsi que la superbe « Pour l’amour qu’il nous reste » de Francine Raymond au rappel.
Quatre-vingt-dix minutes plus tard, c'est l'énergique Émile Bilodeau qui montait sur la scène du Manège militaire. À l'inverse de Tire le Coyote, l'auteur-compositeur-interprète originaire de Longueuil est débarqué avec une fougue épidémique (to soon?). Il a amorcé la soirée avec les pièces « Moona » et « Métaphores », tirées de son plus récent album.
Toujours armé d'un discours politique fort sur scène, il a introduit sa nouvelle chanson « La Jungle du capitale » ainsi : « C'est pas facile avoir 25 ans en 2021, il y a une crise économique qui s'en vient, puis il y a une crise écologique qui s'en vient, puis on a perdu en finale de la Coupe Stanley. » Il a enchaîné avec un autre nouveau titre, « Je me souviens », qui parle de sujets brûlants de l'actualité récente, dont la mort de Joyce Echaquan et celle de George Floyd, puis de la laïcité de l'État. La pièce a été applaudie chaudement par ses jeunes fans engagés.
« Je me souviens très bien d’une femme qui filme la fin de sa vie, attachée à son lit d’hôpital, traitée comme un osti d’animal » Vous pouvez écouter cette poignante composition ici.
Lorsque fut le temps d'interpréter « Robin des bois », Émile Bilodeau est débarqué déguisé en prince des voleurs après une introduction sentie de Guy Nadon. Il a ensuite introduit son succès « J'en ai plein mon cass » comme « la chanson officielle des deux dernières années ». Bien dit Émile! Ce dernier a terminé son tour de chant (avant le rappel) avec « Ça va », que la foule a entonné fièrement avec lui.
Tant Tire le Coyote qu'Émile Bilodeau étaient particulièrement heureux de retrouver la scène et leur public : plaisir partagé!
Voici la liste des chansons interprétées par Émile Bilodeau en ce jeudi 15 juillet au Festival d'été de Québec :
- Moona
- Métaphores
- Tu me dirais-tu
- Passer à TV
- Candy
- Crise existentielle
- La jungle du capitale
- Je me souviens
- J'comprends pas
- Mont-Royal
- Colin
- Je suis un fou
- Ton nom
- J'ai vu la France
- Robin des bois
- Échec et mat
- J'en ai plein mon cass
- América
- Freddie Mercury
- Ça va
RAPPEL
- Mes belles vies
- Confessionnal