Ce lundi se déroulait le procès du comédien Edgar Fruitier à Montréal, pour attentat à la pudeur, pour des gestes qu'il aurait commis en 1974 et 1976.
La victime alléguée a pris la barre pour témoigner, dévoilant des détails très précis des événements.
Rappelons qu'Edgar Fruitier sera jugé en vertu de la loi en vigueur à l’époque, même si l’article « d’attentat à la pudeur » n’existe plus dans le Code criminel.
À l'époque des faits premiers faits reprochés, le jeune homme avait 15 ans, alors qu'Edgar Fruitier était dans la quarantaine. La victime alléguée soutient que le comédien a abusé de lui alors qu'il le considérait comme un « grand frère », voire comme un « père », selon La Presse. Fruitier lui avait offert un emploi dans un Théâtre en Estrie et le gîte chez lui.
« Il est arrivé en arrière de moi et c’est là qu’il s’est pris pour m’agresser. […] J’ai senti deux mains me prendre, je n’étais pas pesant, j’avais comme l’impression que je flottais dans le vide, je ne touchais plus à terre. […] Il me serrait fort, au moment où sa main a baissé pour me toucher les parti[es], il m’a mis sa main sur mon sexe, sur mon pénis, j’ai senti comme relâcher. Son autre main a descendu comme s’il voulait descendre mon pantalon. À ce moment, je suis parti », a indiqué le plaignant lors de l'enquête préliminaire, toujours selon La Presse.
En 1975, les mêmes gestes auraient été répétés : « Il est arrivé à l’arrière de moi, et il a fait la même chose, mais moins rough. […] Mais sa main a fait la même chose, elle est descendue sur mon sexe, je me suis juste tassé, c’est tout. »
La défense a quant à elle tenté de plaider qu'il s'agissait plutôt de voies de fait et rejetait hier toutes les accusations à caractère sexuel.
Edgar Fruitier est maintenant âgé de 90 ans.
Le juge doit rendre sa décision le 22 juillet prochain.