Vanessa Pilon a décidé ce vendredi d'aborder un drame qu'elle a récemment vécu dans sa vie personnelle.
La maman a récemment vécu la perte de son bébé après trois mois de grossesse.
« La grossesse d’une femme sur 4 termine en fausse couche.
Je suis cette femme », indique-t-elle en introduction d'un texte poignant, que vous pouvez lire ci-dessous.
« Après trois mois à porter et faire grandir un petit humain, à lui répéter combien il est AIMÉ, déjà, à dessiner les possibles de cette nouvelle histoire, à l’imaginer marcher dans l’herbe, tenant la main de sa grande soeur.
Son petit coeur qui cesse de battre. Parce que c’est comme ça: la vie danse avec la mort.
La mort ne se justifie pas.
Elle s’impose.
L’échographie.
Le silence. Le malaise de la médecin.
Le transfert maladroit dans le bureau d’à côté.
Se faire presser d’avoir un curetage pour en finir le plus vite possible.
Cette façon d’appeler cette mort « un arrêt de grossesse », comme si ça n’impliquait pas d’être vivant, pas d’amour, comme si ce n’était qu’une anecdote médicale. Aucun espace pour la peine. Que des statistiques et des formulaires à remplir. Vous irez pleurer dans votre auto!
À quel point on minimise et déshumanise cette expérience? Pourquoi taisons-nous la profonde douleur émotionnelle?
Pour nous, c’est notre bébé, qui vient de mourir, effaçant nos rêves, et nous propulsant dans « la vie d’avant », sans avertir. La vie d’avant, mais marquée d’une nouvelle blessure qu’on devra apprendre à tisser dans notre histoire familiale.
J’ai donc choisi d’accoucher mon enfant mort chez moi. À mon rythme.
De ne pas esquiver l’inconfort de cette étape. De lui faire face avec grâce.
J’ai choisi d’honorer la courte existence de ce petit être: J’ai recueilli son minuscule corps parmi les caillots. On l’a délicatement placé dans une petite boîte, sur laquelle on a inscrit son nom: Aimé.
On lui a fait une place sur notre terrain, parmi les fleurs, pour lui confirmer: tu as existé, Aimé.
Parce qu’honorer la mort, c’est, surtout, honorer la beauté de la vie.
C’est aussi mesurer l’extraordinaire de ce miracle qu’on ne remarquait même plus: Celui de caresser les cheveux d’un enfant bien vivant qui grandit en santé.
Aimé, merci d’avoir ouvert nos coeurs. Ton court passage parmi nous nous a transformés à jamais. 💛🕊️🌼 »
En commentaire, elle ajoute : « P.S. Aux personnes qui ont vécu ou qui vivront cette épreuve: Votre deuil est valide. Vous avez le droit d’avoir de la peine. Ce n’est pas parce que c’est répandu que c’est banal. »
Énormément de gens ont réagi à la publication émouvante de l'animatrice.
Marie-Claude Barrette a notamment écrit : « Je vous envoie tout mon amour🌬️❤️❤️❤️. Oui, il faut en parler et manifester notre peine parce que ça fait mal. Cet enfant fera toujours parti de votre histoire.❤️
Le livre « le deuil invisible » de Lory Zéphyr et Jessika Brazeau peut vous aider. »
Valérie Chevalier écrit, de son côté : « Merci du partage Vanessa. Son histoire existe et mérite d’être racontée. Plein de lumière à vous 💛 ».
Nous envoyons plein d'amour À Vanessa Pilon, Alex Nevsky et à la petite Claire dans ces moments difficiles.