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Caméra café 2.0 : Un divertissement d'une autre époque

Images de Caméra Café
Perplexe
Notre critique
Était-ce vraiment une bonne idée de ramener ce concept en 2021?

TVA a lancé un vent de nostalgie récemment en annonçant le retour de Caméra café dans une toute nouvelle mouture revampée. Celle-ci sera lancée sur les ondes de TVA le 12 janvier prochain, à 21 h. Confession : je n'ai pas particulièrement accroché à cette nouvelle version. Ceci dit, je n'étais pas non plus adepte de la version originale, qui a tenu l'antenne pendant 10 ans à TVA, dès le début des années 2000. En regardant cette nouvelle itération, j'ai eu l'impression de voir un divertissement d'une autre époque, même si les sujets abordés sont résolument plus modernes.

Pour nous raconter ces nouvelles histoires de bureau, on a fait appel à une toute nouvelle équipe de comédiens. Ceux-ci se retrouvent toujours devant la fameuse machine à café pour refaire le monde et débattre ensemble, un breuvage chaud à la fois. L'émission commence alors que Mélanie vient d'obtenir le poste convoité de directrice. La nouvelle se répand rapidement, alors que celle-ci organise des « Coffee with Employees » pour connaître son monde. À son grand désarroi, elle se rendra compte que ce ne sont pas tous des esprits affutés. En effet, les stéréotypes de bureau pullulent ici et ils sont loin d'être subtils. On a droit au gros macho, à la lesbienne cynique, au complotiste, au millénial, à la « matante » dépassée et plus encore.

Dans ce contexte, certains comédiens trouvent le bon ton, comme Sylvie Léonard, dont la Francine - responsable peu compétente des réseaux sociaux pour son entreprise - est assez juste et amusante. Même chose pour Didier Lucien qui incarne l'avocat strict et Anne-Élisabeth Bossé, éducatrice du service de garde qui a besoin de substances pour s'aider dans ses journées. Par contre, j'ai trouvé que d'autres personnages étaient particulièrement irritants, au point de ne pas avoir le goût de poursuivre mon écoute. Mike, le gros macho personnifié par Louis-Olivier Maufette, est juste trop (too much en bon québécois), tout comme le concierge complotiste de José Gaudet qui crie sans cesse. Il manque certainement beaucoup de nuances ici, dans un contexte où l'on est habitué à mieux.

La mise en scène est essentiellement la même qu'à l'époque, quoique la distanciation due aux mesures sanitaires se fait très présente à l'écran. Par contre, on a fait un effort pour actualiser les sujets de discussion des personnages, qui abordent le mouvement #metoo, le racisme, les privilèges de l'homme blanc et plus encore. Malgré tout, on a l'impression que ce concept a un peu mal vieilli, dans une ère où l'on aime un peu plus de finesse au petit écran. Les adeptes de la première heure risquent d'y trouver leur compte, mais pour les autres ce sera sûrement un visionnement difficile. À vous de vous faire une idée maintenant...

Pour les plus curieux, le premier épisode est déjà offert en primeur sur TVA+.

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