Quand j'ai commencé, même si j'avais 50 ans, quand j'allais dans les ateliers de théâtre avec les jeunes, il y en a qui me disaient, "Ah, Carmen, moi, je pensais qu'il était trop tard", ça n'avait même pas trente ans. À l'âge où j'ai commencé, on m'a dit, "Regarde, les comédiennes de ton âge, elles ont du talent, mais elles ne travaillent pas." Mais ça ne m'a pas arrêtée, ça. Mon Dieu, qu'il y a des choses à apprendre dans la vie.
C'est à la veille de la cinquantaine que Carmen Sylvestre a fait ses débuts à l'écran. Elle est entrée dans un programme de création littéraire à l'UQAM à 55 ans, émerveillée par les possibilités qui s'offraient à elle. Et si son courage de poursuivre ses rêves est une leçon pour toutes les générations, elle nous assure que les jeunes ont, à leur tour, beaucoup à lui apprendre. Et c'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle a sauté à pieds joints sur l'occasion que lui offrait Sucré salé, celle de devenir chroniqueuse à l'émission dans le but de rencontrer les jeunes de la génération Z.
La comédienne est fan depuis longtemps du populaire magazine culturel, qu'elle qualifie d'ailleurs de rafraîchissant, en entrevue avec nous: « Quand mon agent m'a dit que j'étais demandée pour faire une chronique, j'ai été surprise. Je me suis dit Sucré salé? Je ne me serais jamais imaginée. »
Dans son segment, la touchante interprète, que nous avons pu redécouvrir dans STAT cet hiver, ira à la rencontre des jeunes de moins de vingt-cinq ans pour « mieux les comprendre, connecter et avoir du fun! ». Le secret est encore bien gardé quant aux activités qu'elle réalisera pour l'occasion, mais parmi les idées qui ont été effleurées, la femme de 77* ans note « qu'un jeune m'apprenne à conduire "standard". Puis mettons, apprendre à aller faire du go-kart, aller à la ronde, ou même apprendre à m'inscrire sur TikTok et Instagram. » Son fils lui a même suggéré d'essayer le yoga chèvre... Dans tous les cas, on sent qu'il n'y aura pas de quoi s'ennuyer!
Ces chroniques seront à la rencontre des univers, dans le respect et l'échange des traditions. À l'inverse, Carmen aimerait, par exemple, apporter un jeune sur une ferme. « Quand j'étais toute petite, on allait à l'étable, puis on trayait nos vaches à la main. Ça serait le fun, tu sais, de montrer à des jeunes comment. »
« J'ai toujours été en contact avec soit les personnes plus âgées, soit les plus jeunes. La maison débordait tout le temps. » C'est peut-être l'effet d'être née d'une famille de onze enfants, ou d'en avoir eu quatre elle-même, puis une garderie, mais la comédienne est dotée d'une écoute extraordinaire. « J'aime les gens », ajoute-t-elle, simplement.
Oui, à mille lieues du personnage comique qui l'a fait connaître dans Les Détestables, Carmen Sylvestre est dotée d'une empathie et d'une curiosité qui lui serviront sans contredit dans cette nouvelle expérience, qu'elle accueille à bras ouverts « moi-même, des fois, je vais être surprise des questions que je peux poser. Je suis en apprentissage. »
Nous sommes excités de découvrir les capsules de cette femme inspirante à la rencontre des « Gen Z » à l'émission Sucré salé, alors que la diffusion des nouveaux épisodes débutera le 20 mai.