La série Chaos a pris fin, ce mardi 15 novembre, en respectant la promesse faite dès le départ que nous aurions les réponses à toutes nos questions. Avec cet ultime épisode, la série a surtout eu l’opportunité de justifier un peu plus la forme de son parcours, elle qui nous a parfois donné l’impression de s’étirer en longueur au cours des dernières semaines.
Il faut dire que ce type de projet, qui tourne énormément autour de la répétition et de la reconstruction à petits pas, n’est pas facile à structurer, et surtout à rythmer. Tout peut nous donner l'impression d'aller à la fois trop vite et trop lentement.
D'un côté, nous pouvions nous questionner, à la mi-saison, à savoir pourquoi le récit n’avait pas été resserré en une série de six ou huit épisodes. De l'autre, le développement de quelques pistes dramatiques aurait gagné à être un peu moins précipité.
Partant de l’idée voulant que le temps doit faire son œuvre pour que puissent être pansées certaines blessures, l’objectif était surtout de nous présenter des personnages cherchant tant bien que mal à aller de l’avant, à recoller les morceaux, à recommencer à rêver et à espérer.
L’enquête policière ne pouvait du coup que progresser à un rythme similaire pour éviter de trop brusques ruptures de ton, ce qui ne lui a pas toujours permis d’atteindre le niveau d'intensité espéré.
Ce dixième épisode est néanmoins venu légitimer certaines décisions par l’entremise d’une ultime révélation choc.
Thomas Drouin (Lévi Doré) était l’unique responsable du carnage au Santorini, s’étant servi de la vulnérabilité de Charles Bilodeau pour infliger au reste du monde des douleurs qu’il avait vécues plus jeune, et qui ont ultimement chamboulé son destin.
La scène d’interrogatoire au cours de laquelle le principal intéressé a révélé la totalité de son plan aurait toutefois gagné à s’aventurer un peu moins du côté de l’étalage d’explications digne d’un « Whodunit », voire d’un antagoniste d’un film de James Bond.
Pour Eugénie, c'était l'impression d'avoir été complètement flouée et utilisée par une personne avec laquelle elle était devenue très intime.
Du côté d'Invo et de ses parents, cette nouvelle venait évidemment avec le soulagement de voir Charles Bilodeau être complètement innocenté dans toute cette affaire.
Après avoir effectué son propre chemin de croix, après avoir dû observer longuement le reflet de l’être égocentrique qu’il était devenu dans le miroir, Invo a pu remonter sur scène pour présenter son spectacle hommage aux victimes et aux survivants. Prestation à laquelle a pris part Lunou Zucchini, dont la participation à la série avait été annoncée en grande pompe le printemps dernier, au terme de l'aventure Star Académie.
Chaos a ensuite pris fin sur la seule note envisageable, redonnant à la musique son pouvoir de communion.
Une ultime scène ayant bouclé la boucle de façon optimiste, ayant permis à l'ensemble des personnages de recontempler l'avenir au-delà de la tragédie en ne la laissant plus les empêcher d'avancer, en ayant pu prendre conscience du courage d'un proche, ou en ayant pu enfin se libérer du poids de la vérité.
Le tout en chantant à l'unisson les paroles d'une chanson qu'ils pourront de nouveau associer à un souvenir plus heureux.
