Publicité
Télé

France Castel se confie avec candeur sur son passé trouble à TLMEP

France Castel se confie avec candeur sur son passé trouble à TLMEP

C'est de notoriété publique, France Castel a vécu une période très difficile dans sa vie marquée par la violence et la toxicomanie.

De passage sur le plateau de Tout le monde en parle, pour le lancement de sa deuxième biographie non conventionnelle intitulée Ici et maintenant, l'artiste s'est confiée sur son passé trouble avec beaucoup de candeur et d'émotions.

Relation complexe avec son père

Ainsi, elle a expliqué que pendant le tournage de l'émission Viens-tu faire un tour avec son bon ami Michel Barrette, elle a découvert une enveloppe qui avait été emmurée dans son ancienne maison familiale pendant de nombreuses années. Dans celle-ci se trouvaient des secrets bien gardés et troublants de son père. Elle a expliqué qu'une bonne portion du tournage de l'émission a été coupée au montage :

« J'étais perturbé parce que cette enveloppe-là contenait tous les secrets de mon père, ce qu'il ne disait pas. Toutes sortes d'objets étranges, de références étranges. On est 8 enfants et il y avait une seule photo, de moi avec lui, collées comme ça. Ça m'a vraiment assommée. »

Elle explique ensuite avoir été, à seize ans, voir son père dans sa chambre le jour et son mariage et ce qu'il lui a dit était très troublant : « Il m'a dit, « ça ne se peut pas un papa qui couche avec sa petite fille? » J'avais 16 ans à peine. Je me souviens être allée vomir et je n'ai jamais revu mon père. Il est parti après. »

Elle poursuit : « Il m'aimait trop. Pourquoi seulement moi? Oui, il était amoureux et c'est une forme d'inceste qui est difficile à travailler parce que c'est teinté d'amour et ce n'est pas violent, c'est juste épeurant et complexe. »

Violences de la part de son premier mari

L'artiste explique avoir dormi pendant deux ans avec un couteau sous son oreiller, pendant son premier mariage. De même, après avoir été en retard de cinq minutes, son mari l'a frappée si violemment qu'elle est tombée et a fait une fausse couche. Pourtant, France Castel refuse de porter l'étiquette de victime et s'en défend bien. « Je ne suis pas une victime, parce que je ne veux pas être identifiée comme une victime. C'est important pour moi. J'ai vécu des choses et j'aurais pu prendre l'enveloppe d'une victime, mais j'ai passé à travers ma vie autrement et je veux donner cet espoir-là à d'autres. On n'est pas des victimes quand on s'en sort. C'est-tu assez clair! »

Toxicomanie et mal de vivre

France Castel a par le passé vendu et consommé de la cocaïne. Elle a même été kidnappée par un gang de rue en lien avec ce trafic : « Il y avait des chiens, il y avait des guns. J'ai eu un gun sur la tête. Je ne travaillais pas pour personne moi, j'étais une loner, je ne travaillais pas pour une gang. J'ai toujours été un être libre. Disons qu'on voulait que je vende à une gang pour une autre gang. Ma survie, mon instinct de survie, la grâce qui m'a toujours portée, a fait que j'ai survécu. Même si j'avais un gun là. J'ai fait non, je ne dirai rien. J'ai bien fait, je pense que c'est ce qui m'a sauvé la vie. »

Même après cela, Castel affirme ne pas s'être repris en main tout de suite : « Chaque fois qu'il y a un bas fond, oui il y a une sorte de wake up call, mais en même temps, ce n'est pas une maladie qui est sympathique. Ce n'est pas beau, c'est laid, ce n'est pas digne d'une maman. C'est juste pour dire comme, quelque part, cette maladie-là est forte et va prendre le dessus sur tout. [...] Quand j'ai arrêté de consommer, je me suis dit que ma vie était réglée. Mais non, ce n'est que le symptôme. »

Castel est très candide à propos du mal de vivre qui l'habite et qui l'a poussée à tenter de mettre fin à sa vie deux fois : « C'est toujours cette envie d'en finir parce que je me trouve de trop, on dirait que je ne suis pas correcte. Dans le sens qu'on dirait que je ne suis pas équipée pour vivre. J'ai les idées noires et quand ça rentre, c'est fort. Autant que mes highs. Alors quand je tombe là-dedans, je sombre et j'ai intérêt à faire quelque chose. »

À propos de son gros rire sonore, si caractéristique : « Non ce n'est pas un bluff, c'est un médicament. Et ça aide en tabarnouche. Parce que j'ai autant d'appétit de vivre, de joie de vivre, autant de vitalité que ces visites-là qui me reviennent encore de temps en temps, mais qui n'ont plus l'emprise qu'elles avaient. »

À 72 ans, France Castel est plus radieuse que jamais et nous lui souhaitons de poursuivre sur cette lancée encore très longtemps. Une excellente entrevue de la part de Guy A. Lepage.