La nouvelle série L’empereur a été dévoilée aux médias en visionnement de presse, mardi matin. Dans cette fiction qui entrera en ondes le mercredi 11 janvier, à 20 h, à Noovo, Jean-Philippe Perras personnifie Christian Savard, un jeune créateur dans le domaine de la publicité.
En apparence charismatique, empathique et généreux, Christian se révèlera rapidement comme un puissant manipulateur, un agresseur qui causera bien des ravages autour de lui, dans une histoire étalée sur 10 ans (de 2005 à 2015) dans laquelle on assistera à son ascension sociale et la montée de son pouvoir. Le sous-titre de L’empereur est d’ailleurs « La construction d’un agresseur ».
Jean-Philippe Perras est le conjoint de Maripier Morin, qui, doit-on le rappeler, a été visée par des allégations de comportements déplacés dans les dernières années. Perras a d’ailleurs récemment expliqué, dans un balado, pourquoi il n’a pas quitté son amoureuse malgré le tumulte personnel et médiatique qui a secoué cette dernière; voyez ses propos ici.
Dans les circonstances, était-ce délicat de confier un rôle d’agresseur à Jean-Philippe, qu’on a auparavant vu dans L’heure bleue, La faille, Nuit blanche et Piégés, entre autres? Le sujet a bien sûr été abordé avec l’équipe de L’empereur mardi.
« J’ai choisi le meilleur acteur pour le rôle », a sans détour lancé le réalisateur Adam Kosh lors d’une table ronde avec les journalistes, lorsque Showbizz.net a soulevé la question.
« Il y a eu un processus d’auditions, et c’était pour moi, de loin, le meilleur acteur. C’est la raison pour laquelle on l’a choisi. Au point qu’on a vu beaucoup de monde, et moi, je n’avais pas de deuxième choix. Si ce n’était pas lui, je ne sais pas ç’aurait été qui », a ajouté Adam Kosh.
La productrice Sophie Deschênes, de Sovimage, a opiné dans le même sens.
« On voulait un acteur capable d’incarner, qui avait une palette de couleurs assez exceptionnelle. Nous, ce qui prédominait, c’était le jeu de l’acteur. Il y a sa vie privée, et il y a sa vie publique; nous, c’est le jeu de l’acteur qui était dominant. On ne peut pas pénaliser un acteur pour sa vie privée, qui n’a rien à voir là-dedans. Pour moi, ce sont deux choses complètement différentes. C’est vraiment comme ça qu’on l’a abordé. »
L’auteure Michelle Allen (qui signe L’empereur après Fugueuse, L’Échappée et Pour Sarah, entre autres), a pour sa part fait valoir qu’il fallait un acteur doté d’une grande vérité pour rendre les multiples facettes de la personnalité complexe de Christian à l’écran.
Réflexion et discussion pour Jean-Philippe
Jean-Philippe Perras, lui, nous a affirmé en entrevue avoir voulu se placer au service d’une intrigue qui fera peut-être œuvre utile dans la société.
« Mon travail, c’est de rendre des personnages, de raconter une histoire. On a, tous ensemble, la chance de faire partie d’un projet qui apportera, humblement, son eau au moulin de la réflexion et de la discussion. Moi, je me concentre là-dessus. Je fais mon travail, et c’est ça ma priorité. Et que le travail de tous ces artisans exceptionnels soit mis en lumière. »
« Mon plus grand souhait, c’est que ça amène la discussion dans les foyers. C’est ça le but. C’est pour ça qu’on a fait cette série, entre autres. C’est mon seul souhait et je me concentre là-dessus », a ajouté le comédien.
Jean-Philippe a-t-il discuté avec Maripier de son personnage, des actions de ce dernier et de leurs répercussions dans la foulée du tournage de L’empereur? Le principal intéressé esquive un peu le propos, mais admet que cet engagement lui a amené toutes sortes de réactions.
« Tout mon entourage m’a posé beaucoup de questions par rapport à ce projet-là. C’est sûr que ça fait jaser. Ma mère a juste vu la publicité et elle "shake" déjà! Elle ne sait pas si elle veut regarder la série. Bien qu’elle soit capable de dissocier les deux, il y a des choses qu’elle trouve plus difficiles à regarder », a-t-il évoqué.
Madeleine Péloquin, Jean-François Nadeau, Noé Lira, David Boutin, Charlotte Aubin, Macha Grenon et Geneviève Boivin-Roussy tiennent également des rôles cruciaux dans les neuf épisodes d’une heure de L’empereur.