Bien avant de devenir la maman indigne de Ma mère, qu’on découvrira ce mardi à TVA (lisez ici notre critique de la série), Chantal Fontaine fut autrefois, pendant 12 ans, la Virginie Boivin de Virginie, téléroman quotidien qui a lancé les soirées d’ICI Télé de 1996 à 2010. C’était une autre époque; District 31 n’était alors même pas dans les plans!
Et Chantal Fontaine a bien cru, pendant un certain temps, qu’elle resterait à jamais identifiée à sa Virginie au grand coeur imaginée par Fabienne Larouche, professeure d’éducation physique et de cheminement particulier à l’école Sainte-Jeanne-d’Arc, protectrice de la veuve et de l’orphelin. Elle a craint, à l’instar de Jean-Pierre Masson et Andrée Champagne des Belles histoires des pays d’en haut, ou de Marie Eykel, Jacques L’Heureux et Claire Pimparé de la première mouture de Passe-Partout, que le public et l’industrie de la télé persisteraient à l’appeler « Virginie » et que les contrats se feraient peut-être rares après toutes ces années de quotidienne.
Or, en 2009, un coup de téléphone a changé la donne. Un appel de l’auteure Anne Boyer, qui offrait à Chantal Fontaine un rôle consistant de mère de famille aux multiples facettes dans Yamaska, qui a ensuite tenu l’antenne de TVA pendant sept ans, de septembre 2009 à mars 2016.
« Anne Boyer, la messagère de bonnes nouvelles, m’avait appelée. Ça faisait un an presque jour pour jour que j’avais fini "Virginie". J’ai tellement pleuré! Mon chum pleurait, mes enfants pleuraient, quand on a appris qu’il y avait un après-"Virginie"… Parce qu’il y avait une inquiétude. Mais le purgatoire était passé! », se souvient Chantal Fontaine avec le sourire.
Depuis, d’autres beaux personnages se sont pointés sur la route de la comédienne (dans L’Échappée, Clash, Le phoenix, C’est comme ça que je t’aime et Un lien familial), qui a aussi beaucoup animé au petit écran (Les chefs! - La brigade, Par-dessus le marché, Oser une autre vie, Livraison d’artistes). Et la relation de confiance entre Chantal Fontaine et le tandem d’auteurs Anne Boyer – Michel d’Astous ne s’est jamais effritée, à un point tel que les deux créateurs lui ont offert sur un plateau d’argent le rôle-titre de Ma mère. Un immense cadeau pour une artiste.
« Des Rolls-Royce! »
Puisqu’un bonheur arrive rarement seul, la dame a retrouvé sur le plateau de Ma mère des collègues qu’elle affectionnait déjà particulièrement, dont Marilyn Castonguay, Rachel Graton et Steve Gagnon, qui personnifient ses enfants.
« J’avais déjà travaillé avec Marilyn dans "C’est comme ça que je t’aime", avec Rachel dans "Un lien familial" et avec Steve dans "L’Échappée"! Je les connaissais, mes trois petits! », énumère Chantal, en couvrant d’éloges sa progéniture fictive.
« Comme comédiens, ce sont trois Rolls-Royce! Ils n’ont pas peur du travail, pas peur des discussions. On a eu du fun! Jouer, c’est une game extrême de tennis, et avec eux, j’avais des partenaires extraordinaires. »
Chantal Fontaine renoue actuellement avec Marilyn Castonguay dans un autre tournage, dont les détails ont été dévoilés lundi. Plus d'informations ici.
Côté gestion de l’horaire télé, les admirateurs de Chantal Fontaine sont confrontés à un dilemme le mardi soir en ce milieu d’automne, alors qu’Un lien familial (ICI Télé) affronte Ma mère (TVA) dans la case de 20 h. Et c’est sans compter la deuxième saison de C’est comme ça que je t’aime, relayée le mercredi soir à ICI Télé. Nos enregistreurs doivent encore faire du temps supplémentaire!
« On est un peu victimes de la diffusion », observe la principale intéressée. « "Un lien familial", j’ai tourné ça il y a deux ans. "C’est comme ça que je t’aime", il y a un an et demi. Les gens ont l’impression qu’on travaille beaucoup, mais pas nécessairement. Je ne peux rien y faire, ce n’est pas moi qui décide. Mais ces rôles n’ont rien à voir entre eux! »