Cette année, La voix a apporté plusieurs changements importants, notamment au niveau de ses règlements en demi-finale et en finale.
« Normalement, une saison de La Voix, c'est 13 épisodes. Là, la commande qu'on a eue du diffuseur, c'était 12 épisodes préenregistrés. Donc déjà, en partant, il fallait revoir la structure », nous explique Émilie Fournier, productrice au contenu de l'émission.
« Sachant que c'était notre 10e anniversaire, on s'est dit, OK, bien, assoyons-nous et voyons qu'est-ce qu'on peut faire pour ramener ce sentiment de compétition, d'urgence, d'être sur le bout de nos chaises. [...] Parce que c'est beau d'avoir une relation de 10 ans avec le public, mais le piège aussi, c'est qu'on se prend un peu pour acquis. »
Elle précise : « Le live amène une tension, une énergie. Donc, sachant qu'on était pas live, comment on fait pour balancer et redonner cette énergie, cette tension-là? On a alors pensé à une demi-finale croisée, qui avait déjà été fait à La voix 3, si ma mémoire est bonne... »
Pour la productrice, cette demi-finale croisée représente la vraie industrie. « Dans l'industrie, tu ne te bats pas en équipe. Tu essaies de faire ta place pour ce que tu es, avec ton entourage. Donc, on trouvait que c'était quand même près de la réalité. On voulait donc offrir ça comme formation aux candidats. »
« Et puis après ça », poursuit Mme Fournier, « en arrivant à la finale, on se disait, comment on fait pour les tester jusqu'au bout et s'assurer que le ou la gagnante soit réellement prêt et gagne un contrat avec Universal? C'est pas rien! Donc, comment tu fais pour être sûr d'avoir le candidat ou la candidate la plus prête pour le marché possible et essayer de les tester jusqu'au bout? On a créé cette formule un peu en tournoi... »
Deux finales ont été tournées, ainsi, le ou la gagnant.e ne savait pas s'il avait gagné La voix ou pas. Il ou elle l'apprendra en direct lors d'une grande fête à Longueuil.
Les commentaires face à ces changements n'ont pas toujours été très positifs, mais cela ne dérange pas beaucoup la productrice : « Moi, c'est ça que je souhaitais recréer, en fait. Une implication par rapport à un show de télé, et de retrouver ce sentiment de grande messe du dimanche. »
En ce qui concerne le fait que le coach Mario Pelchat n'avait personne en finale, elle indique : « On veut revenir à juger la prestation pour la voix dans le moment présent. On dit toujours dans l'industrie qu'il faut être bon quand ça compte. On a mis une structure en place qui permet de voter pour les candidats qui sont bons quand ça compte. »