L’équipe de La vraie nature, à TVA, avait laissé entendre, il y a quelques jours, que le rendez-vous de dimanche, qui réunissait autour de l’animateur Jean-Philippe Dion, Ingrid St-Pierre, Varda et Stéphan Bureau, serait particulièrement émotif pour ce dernier. Ce fut réellement le cas, et dès le premier segment de l’émission.
Il a ainsi été question de l’enfance particulière de celui que plusieurs considèrent comme un surdoué des communications. Né en 1964, le petit Stéphan de cinq ans a ensuite eu du mal à composer avec l’arrivée de sa petite sœur, un événement qu’il qualifie d'«orageux ». « J’étais le prince de la famille, on venait de me voler la première place », a dépeint l’hôte du Monde à l’envers.
À 10 ans, la séparation de ses parents a marqué un tournant très négatif dans sa jeune vie. « Je deviens certainement agressif, turbulent, délinquant, je fais toutes sortes de choses qui ne sont pas censées être faites.. » « Mais qu’est-ce que tu faisais? », s’est enquis Jean-Philippe Dion.
« Je me bagarrais beaucoup. J’ai vendu de la dope quand j’étais en quatrième année. Je ne consommais pas, je tiens à le préciser... », a répondu Bureau sans se cacher. « Pour faire de l’argent. Je voulais être capable de vivre tout seul, éventuellement de savoir que j’aurais les moyens d’être autonome... » Le garçon s’est ensuite fait expulser de l’école et a intégré un établissement pour enfants délinquants.
« Les chances pour que je rate ma vie étaient tellement grandes. (…) Si plein de gens, des moments extrêmement serrés n’avaient pas été là...Je n’existe pas », a ajouté Stéphan Bureau en refoulant difficilement ses sanglots.
Adolescent, celui-ci est parti vivre en appartement à l’âge de 14 ou 15 ans et roulait une petite entreprise d’importation de livres d’art édités en Belgique. Ambitieux, le jeune Stéphan Bureau publiait également un magazine, L’Éphémère, qui a finalement fait banqueroute, et notre businessman précoce est ensuite retourné terminer son secondaire « la queue entre les deux jambes ». « J’avais l’impression que c’était une tache indélébile dont je ne me remettrais jamais », a glissé Bureau.