Mike Ward avait annoncé en début de soirée que, s'il gagnait dans la catégorie de l'Olivier de l'année, il offrirait un monologue sur la liberté d'expression.
Il a gagné et il a effectivement livré un discours puissant dans une fébrilité évidente. « En humour, je pense qu'on peut rire de tout, la seule chose qui devrait compter, c'est le contexte et l'intention », a-t-il déclaré. « Est-ce que ta joke tu l'as faite dans le but de faire rire ou dans le but de blesser. Si ta joke, tu l'as faite sur un stage dans le but de faire rire, on devrait même pu en parler. C'est pour ça que je continue de me battre. C'est pour ça que je veux aller en Cour Suprême. Ça n'a rien à voir avec la joke que j'ai faite, c'est l'idée derrière. C'est l'idée d'avoir le droit de faire ce genre d'humour-là. »
Il enchaîne sur un ton encore plus sérieux : « Pendant mon procès, il y a eu deux des employés de la Commission des droits de la personne qui ont perdu leur job parce qu'ils ont été impliqués dans des scandales de pédophilie. [...] Il y a un employé et le président de la commission. Mario Gauvin, il a plaidé coupable le 7 juin 2017 d'avoir eu des relations sexuelles avec un enfant de moins de 14 ans. La Commission l'a congédié deux mois plus tard. Ç'a pris deux mois avant qu'ils le crissent à la porte. Est-ce que c'est ce genre de monde-là qu'on veut qu'ils nous disent ce qu'on a le droit de dire ou pas en humour? Moi, je pense que, dans un pays libre, on devrait laisser les artistes être des artistes et l'humour est un art. »
Il termine son monologue en disant : « Quand il y a un des humoristes qui commence à avoir de la misère, ça veut dire qu'on va tous avoir de la misère bientôt. Si tu ne le réalises pas encore, quand tu vas finir par le réaliser, il va être trop tard. Mon nom est Mike Ward et je suis un humoriste. »
Vraiment, on peut dire que Mike Ward a frappé fort.
Rappelons que ce dernier a récemment perdu en cours d'appel contre Jérémy Gabriel : les détails ici.