C'est ce vendredi que nous retrouverons Christian Bégin et sa chorale de Y'a du monde à messe.
« Ça fait depuis le début de la pandémie qu'on réfléchit à notre retour », nous explique l'animateur, avec qui nous avons eu la chance de nous entretenir aujourd'hui. « On aurait peut-être pu revenir plus tôt, mais, en même temps, on voulait être solidaire avec tous ceux qui étaient frappés par cette soudaine inactivité dans notre milieu. Donc, on ne s'est pas pressé. On voulait revenir dans des conditions optimales. »
C'est vendredi dernier que les tournages ont repris dans un contexte, évidemment, très différent. « Ç'a été un choc quand même pour moi, lorsque je suis entré dans l'église et que j'ai constaté toutes les mesures qui avaient été prises pour respecter ces nouveaux protocoles de tournage », indique-t-il.
Il nous donne quelques exemples de ces nouvelles règles à suivre : « On insiste sur une désinfection des mains de façon régulière. Il y a des flèches par terre qui nous font suivre des chemins qui nous empêchent de nous croiser. L'équipe est masquée. Il n'y a personne qui a accès à ma loge. Il n'y a pas de maquilleurs, pas de coiffeurs. On doit se mettre nous-mêmes notre micro. Il n'y a pas de public, bien évidemment. La configuration de la table a été changée pour respecter la distanciation sociale et il y a un invité en moins. La chorale est encore ensemble, mais répartie à deux mètres de distance; les chanteurs ne sont pas collés les uns sur les autres. »
Il ajoute : « Tout ça, au début, était un peu épeurant et je me demandais si la magie allait opérer encore. Est-ce que ça va court-circuiter le plaisir que j'ai à faire cette émission-là et nuire à son coeur battant? Mais, on s'est rendu compte qu'on n'a rien perdu, mis à part un public dans la salle et la possibilité de se prendre dans nos bras à la fin de l'émission. Ce qui définit cette émission-là, c'est vraiment la nature des conversations et ça, c'est pareil. On n'a rien perdu. »
Christian Bégin mentionne s'être donné comme mandat de ne pas parler de la COVID-19. « Même si on ne peut pas occulter cette réalité-là, je pense que les gens - et moi le premier - ont besoin de parler d'autres choses. La pandémie n'est pas au coeur de nos conversations du tout. »
On retrouvera aussi certaines nouveautés. « Lors de la révélation [le lien qui unit les invités], je me tournais vers le public dans la salle et là, il n'y en a plus. Donc, on a trouvé une twist assez comique pour y arriver. On a même créé en début d'émission un nouveau rituel, qu'on a appelé le baptême, qui est une façon d'engager la conversation avec nos invités. »
« Ce qui a changé aussi, c'est la participation de la chorale; elle est beaucoup plus présente. À la fin du premier bloc, il y a une première prestation musicale, qui est livrée seulement par la chorale et qui met en lumière un des membres de celle-ci. Aussi, d'habitude, l'artiste qui faisait la prestation musicale de la fin était assis avec nous à la table, mais maintenant, la personne qui vient chanter n'est pas interviewée. »
En coulisses du tournage de Y'a du monde à messe
Un autre grand changement qui a été amené concerne l'enregistrement de l'émission. Auparavant, un travail de montage était fait sur Y'a du monde à messe avant sa diffusion. Maintenant, ce qui est filmé, c'est ce qui est présenté à la télévision. « On n'est pas en direct, mais on tourne comme si on l'était. C'est quand même une nouvelle adaptation pour moi parce que, d'habitude, j'ai un jeu de 20 à 25 minutes par émission pour déborder, mais là, j'avais des timings à respecter. Ç'a m'a tenu sur le qui-vive et ç'a donné droit à des émissions, je crois, plus efficaces. On s'est même dit qu'on allait peut-être conserver cette formule-là post-COVID. Ça confère à l'émission un certain dynamisme. Moi, ça m'oblige à ne jamais être complaisant avec moi-même, ce qu'il m'arrivait de faire parfois. Ça m'oblige à rester à l'essentiel, à rester sur mon X. »
Lors de cette première émission, Christian Bégin recevra Olivier Bernard, Émile Bilodeau, Luc Ferrandez, Marina Orsini et Marthe Laverdière. Cette dernière fait partie des coups de coeur de l'animateur. « C'est une maraîchère 100% nature, qui ne s'enfarge pas dans les fleurs du tapis et qui a une verdeur dans sa façon de parler qui est assez incroyable. Je t'assure que sur un plateau, ce n'est pas plate avec elle! Elle est très drôle! Dans le contexte en plus... Elle nous a complètement catapultés dans quelque chose de léger. En même temps, elle est très connectée avec ce que l'on vit en ce moment; le retour à la terre. Ç'a fait du bien cette entrevue-là! »
Voyez les photos de la première émission de la saison ci-dessous. À noter que Jean-Luc Mongrain, Julie Le Breton, Edith Cochrane et Patrice Roy seront des émissions suivantes.
En finissant, Christian Bégin précise ceci par rapport au retour de son talk-show: « C'est tout un nouveau contexte, mais ça marche du feu de Dieu! » Amen!
Nous avons très hâte de retrouver notre rendez-vous hebdomadaire de Y'a du monde à messe. À ne pas manquer ce vendredi 5 juin à 21 h sur les ondes de Télé-Québec.