Roxane Bruneau était encore toute tremblante d’émotion lorsqu’elle est entrée dans la salle de presse du Gala de l’ADISQ pour s’entretenir avec les journalistes et poser pour les photographes, dimanche soir, après avoir reçu pour une deuxième année consécutive le convoité trophée de l’Interprète féminine de l’année.
Celle qui cumule déjà six trophées Félix sur son manteau de cheminée ne tient absolument rien pour acquis. Mais, après déjà quelques récompenses accumulées, pourquoi celle-ci lui faisait autant et particulièrement plaisir?
« Je ne sais pas… Ça fait deux années de suite que je l’ai, et je sais que c’est un vote du public. Et on dirait que, pour ce prix-là, les gens votent pour toi. C’est le fun de recevoir des prix pour sa musique, mais… Je ne sais pas pourquoi c’est venu me chercher de même. Je sens qu’ils sont encore là en arrière de moi. J’ai tellement peur de les perdre! C’est comme s’ils me disaient : "Je t’aime" », a fait valoir la jeune rockeuse à Showbizz.net.
Est-ce que cette peur de voir la flamme s’affaiblir entre son public et elle constitue un moteur de dépassement pour Roxane Bruneau? Celle-ci nous laisse à peine finir la question avant de s’empresser de répondre.
« Oui, à 100%! Je ne veux pas que ça s’arrête. Je ne veux jamais que ça finisse! »
L’artiste de 31 ans lançait son dernier album, Acrophobie, en novembre 2020, et complètera en grand la tournée qui accompagne ce projet, avec des passages au Centre Vidéotron le 7 avril et au Centre Bell le 14 avril. Un important accomplissement, sur lequel Roxane ne compte néanmoins pas s’assoir. D’ailleurs, son spectacle actuel, qu’il soit offert dans l’immensité d’un amphithéâtre comme ceux de Vidéotron et de Bell ou dans une petite enceinte intime, est conçu de façon à s’adapter à toutes les configurations, modestes ou gigantesques.
« C’est important pour moi de continuer d’aller en région, je veux juste continuer de faire ma tournée et de faire des spectacles, c’est ce qui m’allume. Je ne veux pas qu’on amène une formule réduite en région. Je veux aller voir les gens et avoir un gros set up n’importe où. On est quatre musiciens, avec moi, et on a des écrans et une passerelle. Tout devait se démonter et se transporter, c’était important pour moi. »
Et à quoi doit-on s’attendre de ses prestations finales à Québec et Montréal?
« À ça, multiplié par 12, avec des licornes et des feux d’artifice! J’ai une liste de "stunts" que je veux réaliser au Centre Bell, avec des invités... J’ai hâte! Juste d’en parler, j’ai hâte! », s’est extasiée la chanteuse.
À temps perdu, Roxane continue de s’amuser à créer en studio avec son réalisateur Mathieu Brisset, mais elle ne se fixe aucune date butoir pour la sortie d’un prochain opus.
Quant à sa déclaration sur scène, voulant que ce n’est pas nécessairement à « [Elle] qu’on pense en premier côté féminité », Roxane y est revenue brièvement.
« C’est la première affaire qui m’est venue en tête. Moi, je suis une femme, mais c’est ça, mon look. Et je veux que les gens comprennent ça. Que ce n’est pas parce qu’on est une femme qu’on doit s’habiller en minijupe et en talons hauts. Je ne sais pas si je l’ai bien "wordé" [formulé, NDLR]... », a avancé celle qui dit avoir « toujours peur » d’être mal comprise.