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Voici nos premières impressions de Danse! la série inspirée de Révolution

Image de l'article Voici nos premières impressions de «Danse!» la série inspirée de «Révolution »
3.0
Notre critique

Les chorégraphies ne vous laisseront pas de glace.

C’est sur une trame musicale mouvante, qui navigue aisément du classique au RnB, en passant par les récents hits de Charlotte Cardin, que se déploient les images de Danse!, la toute nouvelle série dramatique inspirée de Révolution. Les six épisodes de trente minutes composant cette fiction arriveront ce jeudi 19 septembre sur le Club illico. Nous avons pu visionner en exclusivité quatre épisodes de cette toute première série québécoise mettant de l'avant l'univers de la danse.

Si vous êtes de ceux qui versent discrètement des larmes (ou qui avez envie de vous trémousser) pendant le grand rendez-vous télévisuel du dimanche soir, les numéros de cette fiction ne vous laisseront certainement pas de glace.

Le scénario, écrit par Sarah-Maude Beauchesne, met en scène Marco (Jeremyah Mogni, comédien et danseur professionnel), un passionné de hip-hop. Pour gagner sa vie, le personnage enseigne son art à l'école de danse de son père (Galiam Bruno Henry). Les souvenirs de sa mère défunte, qui a jadis cofondé les lieux, tapissent les murs de l'école, qui est maintenant menacée de fermer ses portes. À bout de ressources, entre la pression de vouloir sauver l'entreprise, qui est toute sa vie, d'être au chevet de son père à l'hôpital et l'espoir de raviver la flamme avec son ex, Marco s'inscrit au plus grand concours du pays : FLOW. Il doit ainsi performer devant trois juges de grande renommée : Emmanuelle (interprétée par Bianca Gervais), Raphaël (à qui se prête Maxime Le Flaguais) et Mel Charlot (qui joue son propre rôle) et tenter de faire sa place parmi les meilleurs danseurs québécois pour courir la chance de remporter 100 000$. Il se lie d'amitié avec un danseur professionnel qui avait disparu de la carte et devra compétitionner contre son ex, Kiki (Vanessa Boudrias), dont il est toujours épris.

Côté direction, on peut dire que ça coule et ça accroche le regard. Dans son style, la réalisation de Patrice Ouimet est moderne : dans le rythme, avec la musicalité, on découvre une formule remplie de fraîcheur qui plaira assurément à un public jeune ou aux adeptes de prises cinématographiques. Les scènes aux allures de vidéoclip, qui semblent plonger les protagonistes dans leur monde, isoler leurs émotions et communiquer leurs sensations avec nul besoin de dialogues, rappellent en quelque sorte la formule gagnante de séries comme Euphoria (ou à l'échelle locale, FEM). On pense à des scènes de chorégraphie, des scènes d'intimité ou encore à la dynamique des introductions.

Il fait bon aussi de découvrir de nouveaux talents. Le duo père-fils est solide dans son interprétation. De la relation découlent beaucoup de sagesse et des leçons presque poétiques qui font réfléchir. « [La danse c'est ] notre façon de s'unir, de communiquer, de s'aimer et chaque mouvement, chaque minute que tu passes de ta vie à danser va te servir. Ton corps est libre, ton corps est vivant, il faut que tu en profites, c'est ce que tu as de plus précieux, c'est ton arme la plus puissante », dit sagement l'aîné.

La distribution est également composée de Xavier Malo, PETiTOM, Michael Deschamps et Lauri-Ann Lauzon.

Si ce ne sont pas tous les dialogues qui sont empreints du même flow, les personnages principaux réussissent à devenir attachants. Or, bien que le scénario soit rempli de pépites d'or, on a l'impression de manquer de temps pour peler les couches de l'oignon et aller au bout des choses. Six épisodes de vingt minutes de contenu, ça semble trop peu. C'est prometteur, mais on reste sur notre faim. On flirte avec des enjeux humains qui mettent en contexte, les difficultés financières, la honte, la maladie, le deuil, la poursuite des rêves, l'amitié et les tourmentes amoureuses... Pourtant, on a l'impression que ces éléments ne servent qu'à mettre en place un contexte aux chorégraphies. On imagine que la réalité financière des productions (et peut-être aussi la crainte de faire peur aux jeunes?) justifie le choix de format, mais on estime qu'un format plus long aurait pu mieux servir le contenu.

Après quatre épisodes, les talentueux juges, qui ont été mis en tête d'affiche, n'ont que quelques lignes. Enfin, bien que la compétition serve de fil conducteur à la série, le fait qu'elle soit, ou non, inspirée de Révolution semble en réalité avoir peu d'importance dans l'histoire et ressemble plutôt à une technique de marketing. On ne leur en veut pas et on comprend la démarche, car au final, les scènes de danse sont un succès, comme elles transportent dans l'émotion et captivent le regard. Les chorégraphies sont originales et les danseurs, talentueux. Il fait bon d'enfin découvrir ce thème au coeur d'une fiction à la télé de chez nous!

D'ailleurs, les enchaînements sont pensés par Team White, Katerine et Alexandre Leblanc, gagnants de la première saison de l'émission. Ils ont été soutenus par Yoherlandy Tejeiro Garcia, gagnant de la saison 3, et Sunny Boisvert, finaliste de la saison 4.

Découvrez nos images du visionnement de presse, ainsi qu'un aperçu de la première saison, dans les galeries ci-bas.