Depuis lundi, le procès d'Éric Salvail est en cours au Palais de justice de Montréal. Quatre jours d'audience sont prévus.
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La première journée d'audience a amené la victime alléguée, Donald Duguay, à témoigner. On a ainsi pu en apprendre davantage sur les événements qui ont conduit à cette plainte pour agression sexuelle, séquestration et harcèlement criminel.
Rappelons que les faits allégués se seraient produits en 1993, alors que les deux hommes travaillaient au service de courrier de Radio-Canada. Éric Salvail n'était pas encore connu à l'époque.
Donald Duguay a dépeint l'animateur déchu comme un être « extrêmement vulgaire » et déplacé, dont les comportements répréhensibles auraient commencé dès leur première rencontre, raconte le TVA Nouvelles.
Il indique, concernant son premier jour de formation : « Il m’a ramassé le fessier à deux mains. Il avait touché mon intégrité physique ».
Le 3 juin 1993, selon le TVA Nouvelles, l'ex-animateur aurait montré son pénis en érection à la victime alléguée : « Salvail franchissait toujours une ligne de plus malgré mes refus. J’ai vraiment senti une agression sexuelle quand il a pris son membre entre ses mains et s’est masturbé. Ce n’est pas normal ».
Le tout aurait culminé lors d'une soirée d'Halloween en 1993 : « Il m’empêche de sortir de la salle de bain, il y a une série de bousculades. Il se prend à deux mains, il me pousse et me plaque sur le mur. Il m’embrasse. Il a une respiration très forte qui s’accentue. Je sens que, cette fois-ci, il ne s’arrêtera pas. Je suis en panique. Je décide de lui cracher au visage. » Il ajoute : « La culotte de Salvail est par terre. Il commence à se masturber. Il se frotte sur moi en mimant une action de pénétration. »
Donald Duguay, qui raconte avoir été « traqué comme un animal », a songé à porter plainte en 1993, mais s'est résigné, craignant de perdre son emploi : « Est-ce qu'ils vont me croire? Vais-je perdre mon emploi à Radio-Canada? » Il ajoute : « J’ai décidé de porter plainte parce que si moi, je ne sors pas, il y aura d’autres victimes, quelqu’un doit l’arrêter. Si toutes les victimes restent chez elle, ça donne carte blanche aux agressions. »
Le procès se poursuit aujourd'hui et Éric Salvail a fait son arrivée au palais de justice, sans répondre aux journalistes. Encore aujourd'hui, la victime alléguée est contre-interrogée par l'avocat de l'accusé, Me Michel Massicotte, qui tente de trouver des contradictions dans le discours de Donald Duguay. Hier, il a tenté de démontrer que celui-ci avait un souvenir flou des événements en l'interrogeant sur le nombre d'urinoirs dans la toilette et le temps qu'il y est resté après ladite agression alléguée.
Éric Salvail n'a pas pris la parole et se montre impassible depuis le début des procédures. On ne sait pas encore si Salvail témoignera.
