Avec son discours enflammé sur la liberté d'expression dimanche aux Olivier, Mike Ward n'a laissé personne indifférent. Rappelez-vous ce qu'il a dit ici.
La chroniqueuse Sophie Durocher a publié mercredi un texte dans le Journal de Montréal afin de remettre en perspective les propos de l'humoriste. « Quand Mike Ward rafle trois prix remis par l’industrie, il se présente en victime. Quand Mike Ward remporte un prix remis par le public, il se sent victime », écrit-elle.
Elle déplore principalement le fait que l'organisation des Olivier lui ait accordé une tribune de plusieurs minutes à la fin du gala alors que les remerciements des autres gagnants ne pouvaient excéder 60 secondes. « Sa logorrhée a duré cinq minutes complètes, cinq fois plus que les autres gagnants », indique-t-elle.
Mme Durocher a contacté le directeur des relations publiques de Radio-Canada, qui lui a répondu ceci : « [...] Comme il était le grand gagnant de la soirée, il était normal de lui allouer plus de temps. De plus, nous étions à la toute fin du gala. Il aurait été déplacé de conclure la soirée sur une musique couvrant ses propos. »
Elle précise également que le défendeur de la liberté d'expression avait refusé de participer à une soirée de solidarité suite aux attentats terroristes islamistes à Charlie Hebdo en janvier 2015 parce qu'il s'agissait, selon ses dires, d'« un show anti-Islam organisé par le PQ ». Son collègue Martin Petit faisait partie du lot des invités.
Elle termine son texte en disant : « Dans son discours, Mike Ward a dit que les humoristes étaient comme « un canari dans la mine. Désolée, mais les vrais canaris dans la mine, ce sont les onze victimes de Charlie Hebdo qui sont mortes au bout de leur sang. »
Voyez Mike Ward en salle de presse aux Olivier 2019 dans la galerie ci-dessous.