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Debbie Lynch-White transmet un message important au sujet de sa nouvelle série

Visionnement de presse de la série Les bombes

Debbie Lynch-White braque une loupe bienveillante sur les rapports amoureux tels qu’on les connaît en 2023, et de plus en plus, dans sa nouvelle excellente série documentaire Amour libre, qui commencera lundi sur la chaîne MOI ET CIE. Nous vous en dévoilons plus sur le projet ici.

En s’intéressant, pour les besoins de l’émission, à la polygamie, au libertinage et à l’asexualité, entre autres, la comédienne et animatrice était consciente qu’elle pourrait en rebuter quelques-uns (après tout, les drag queens font encore scandale ici et là!). Et Debbie, ouverte d’esprit à tous points de vue, comprend qu’on puisse être choqué ou effrayé par sa nouvelle proposition. Mais l’artiste de 36 ans tient à transmettre un message bienveillant et important à cet égard.

« C’est terrorisant! », confirme-t-elle en entrevue avec la représentante de Showbizz.net. « C’est terrorisant, au début. Tout ce qu’on ne connaît pas, et qui a le potentiel de nous enlever quelque chose ou de jouer dans nos insécurités, c’est terrorisant. Mais je pense que cette série nous montre des gens qui l’ont fait, qui se sont questionnés, et qui ont géré leurs insécurités. Parce que ça vient avec un travail personnel. Il faut être capables de se remettre en question, de faire le choix de ne pas être jaloux, par exemple. »

« Mais je pense que la série donne de bonnes pistes de départ pour ouvrir cette conversation. Une phrase dans la série peut faire écho et ouvrir une discussion. Peut-être que c’est plus simple qu’on pense! »

C’est d’ailleurs là que se trouve le souhait le plus ardent de Debbie Lynch-White relativement à Amour libre : susciter des échanges et des prises de conscience.

« J’ai le souhait que les gens, entre eux, se parlent, se questionnent dans leurs relations, sur leurs besoins, leurs désirs, leurs limites, qu’on ouvre ce dialogue-là à l’intérieur des couples et des relations. Le but n’est pas que tout le monde devienne polyamoureux et non-monogame; c’est juste de montrer que ça existe et que, peu importe ce qu’on choisit, ça constitue un choix conscient. Ça, pour moi, c’est d’aimer librement. »

Debbie affirme avoir appris un mot important, et pas si répandu, lors des tournages d’Amour libre : la compersion. Celle-ci se veut le contraire de la jalousie, lorsqu’un être se montre heureux de voir son ou sa partenaire éprouver du bonheur à l’extérieur, tant au chapitre des amours que du travail, par exemple.

« Et ce n’est pas vrai que, si tu es capable de compersion, tu n’es plus jamais jaloux! La jalousie, c’est une émotion normale. Je pense qu’il faut savoir l’accepter et savoir comment la gérer, et faire en sorte que ça ne brise pas les relations. Ensemble, on peut avoir les solutions, et c’est beaucoup plus simple qu’on pense. »

Dans le cadre de sa réflexion à la caméra, Debbie Lynch-White s’interroge aussi sur l’asexualité (l’absence de désir sexuel) et, dans la foulée, s’est entretenue avec Gabriel Guertin-Pasquier, un ex-candidat de Si on s’aimait, qui avait ouvertement parlé de sa situation dans la téléréalité de TVA, en 2021. Debbie vante d’ailleurs son éloquence, comme celle de tous les autres intervenants à qui elle a donné la parole. « Tous les gens qui ont participé à la série avaient envie de parler, d’éduquer. C’est un sujet qui allume tout le monde. Tout le monde a été hyper généreux. »

« L’asexualité, on a tendance à oublier que c’est une orientation sexuelle », rappelle par ailleurs Debbie. « Le "A" est dans [le sigle] LGBTQIA2S+; c’est une orientation sexuelle. De ce que j’ai compris, avec ces personnes, c’est que le préjugé auxquelles elles se butent le plus souvent, c’est qu’on croit qu’elles ont subi des agressions ou des traumas sur le plan sexuel, qui ont fait qu’elles se sont refermées. Mais ce n’est pas ça du tout! C’est une orientation sexuelle, qui fait que ces gens compartimentent tout : le romantisme, l’attachement émotionnel, l’affection physique, la sexualité, la beauté esthétique… Tout est compartimenté, alors qu’en général, on inclut tout dans la sexualité. Et, moi, cette compartimentation, je la trouve tellement riche! Même si on n’est pas asexuels et qu’on est en relation, on devrait réfléchir à ça! C’est brillant, et c’est signe de respect et d’écoute envers soi-même.»

Amour libre, le lundi, à 21 h, dès le 17 avril, à MOI ET CIE.